L’antithèse sera alors vraie dans le cadre des sciences physiques. Il n'existe nulle part un être nécessaire, de manière inconditionnée, que ce soit dans le monde ou en dehors du monde ou conçu comme sa cause. I. Bitonti, préf. Avec Thalès, Kant a compris que les objets mathématiques sont constitués par le mathématicien. Nos explications nous apprennent donc la réalité (c’est-à-dire la valeur objective) de l’espace [et du temps] [...] et en même temps l’idéalité de l’espace [et du temps] par rapport aux choses, quand elles sont considérées en elles-mêmes [...] Nous affirmons donc la réalité empirique de l’espace, quoique nous en affirmions en même temps l’idéalité transcendantale ». En réfutant l'argument ontologique, Kant entend donc réfuter aussi toutes les preuves possibles (en fait, "recensées par lui") de l'existence de Dieu. Or, elle quitte par là le domaine de l’expérience dont elle ne tient plus compte. Celles-ci, dit-il, peuvent être ramenées à trois : La preuve ontologique s'appuie sur le seul « concept » de Dieu pour en déduire l'existence. Mais alors, cette thèse amène à des contradictions indépassables comme le montrent bien les deux premières antinomies. Saint-Anselme, lui, parlait de Dieu comme « ce dont rien ne peut être pensé de plus grand » . Les Antinomies sont importantes aussi pour une autre raison. C'est pourquoi, explique Kant, il n'y a pas de dépendance de l'espace par rapport aux objets, mais, bien plutôt, dépendance des objets par rapport à l'espace qui constitue leur fondement et conditionne leur possibilité[35]. L’introduction a pour fonction d’expliquer la fonction de la raison ("Vernunft") pour la résolution des grands problèmes métaphysiques sans que cette résolution soit identifiée à la constitution de "connaissances métaphysiques": la dialectique transcendantale tente donc d'apporter la réponse à la question que Kant posait dans l’introduction à la critique: "comment est-ce que la métaphysique est possible en tant que science cherchant à satisfaire la tendance naturelle de la raison ?". Cela s’oppose à « a posteriori » qui désigne au contraire ce qui nous est apporté par l’expérience. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Cette exposition se déroule en cinq points : L'espace n'est pas pour Kant un concept tiré de l'expérience. Elle est considérée comme son œuvre majeure, la plus lue, peut-être la plus difficile, commentée, étudiée et la plus influente. En délimitant le champ de ce que nous pouvons connaître, Kant délimite aussi celui de ce que nous ne pouvons connaître; en montrant pourquoi mathématique et physique sont des sciences, il montre pourquoi la métaphysique* n’en est pas une. Seulement, elle le fait d'une autre façon que la faculté de juger. En ce sens, il n'y a pas de canon de la raison pure théorique. Kant expose ces trois arguments et montre qu'ils se réduisent tous au premier (argument ontologique). Tout comme l’esthétique transcendantale, elle contient une exposition métaphysique ainsi qu’une déduction transcendantale. En effet, les propositions géométriques, comme celle-ci par exemple : l'espace n'a que trois dimensions toutes apodictiques, c'est-à-dire qu'elles impliquent la conscience de leur nécessité », « la propriété formelle qu'a le sujet d'être affecté par des objets », « n'est pas un concept empirique ou qui dérive d'une expérience quelconque », « Le temps est une représentation nécessaire qui sert de fondement à toutes les intuitions », « est possible toute réalité des phénomènes », « les principes apodictiques concernant les rapports du temps ou d'axiomes du temps en général », « Toute grandeur déterminée du temps n'est possible que par les limitations d'un temps unique qui lui sert de fondement », « Abstraction faite de notre constitution subjective toutes les propriétés temporelles et spatiales des objets s'évanouissent avec le temps et l'espace eux-mêmes », « comment sont possibles les jugements synthétiques, « nous ne saurions penser , c'est-à-dire juger, qu'en imposant aux données de l'intuition sensible ses formes, « Kant appelle « déduction transcendantale » la démonstration qui établit que les objets connus dans l'expérience sont nécessairement conformes à des formes, « ces objets pourraient sans doute nous apparaître sans qu'il soit besoin de se rapporter à des fonctions de l'entendement », « Il s'agit de savoir s'il ne faut pas admettre (d'abord) aussi des concepts, « l'unité synthétique de la conscience est la condition objective de la connaissance: c'est elle qui unit en un tout le divers pour en faire un objet », « Si l'on définit l'entendement en général, le pouvoir des règles, le jugement sera le pouvoir de « subsumer » sous des règles, c'est-à-dire de décider , si une chose est ou n'est pas soumise à une règle donnée », « il est besoin d'un troisième terme qui soit homogène, d'un côté à la catégorie, et de l'autre au phénomène, et qui rende possible l'application de la première au second », « C'est l'imagination qui met en œuvre le schématisme », « caractère unificateur du temps qui remplit dans l'imagination transcendantale un rôle similaire au concept dans l'entendement », « Puisque la diversité sensible nous est donnée dans le temps, toute application des catégories au sensible sera d'abord une détermination du temps », « Toutes les intuitions sont des grandeurs extensives, « Dans tous les phénomènes, le réel, qui est un objet de la sensation, possède une grandeur intensive, c'est-à-dire un degré, « L'expérience n'est possible que par la représentation d'une liaison nécessaire des perceptions, « Principe de la permanence de la substance » : « Dans tout changement connu par les phénomènes, la substance persiste, et son, « Principe de la succession chronologique suivant la loi de causalité » : « Tous les changements se produisent d'après la loi de liaison de la cause et de l'effet, « Principe de la simultanéité suivant la loi de l'action réciproque ou de la communauté » : « Toutes les substances, en tant qu'elles peuvent être perçues dans l'espace comme simultanées, entretiennent une relation d'action réciproque universelle, « Ce qui s'accorde avec les conditions formelles de l'expérience (quant à l'intuition et aux concepts) est possible, « Ce qui est cohérent avec les conditions matérielles de l'expérience (de la sensation) est réel, « Ce dont la relation de cohérence qu'il entretient avec le réel est déterminé suivant les conditions générales de l'expérience est, « ce dont rien ne peut être pensé de plus grand », « À la critique de la raison, vue comme simple propédeutique, devait succéder selon certains héritiers, le système de la raison, la science proprement dite procédant d'un principe unique », « d'instituer des recherches sur la possibilité , la signification d'une telle science », « Je l'avoue franchement : ce fut l'avertissement de, « Si Kant critique la raison ce n'est pas pour porter atteinte à son prestige, c'est au contraire pour la réhabiliter », « la raison pure offre une si parfaite unité, que si son principe était insuffisant à résoudre ne serait ce qu'une seule de toutes les questions qui lui sont posées par sa propre nature, on ne pourrait que la rejeter », Après avoir fait référence à la découverte des propriétés du, « On a admis jusqu'ici que toutes nos connaissances devaient se régler sur les objets [] Que l'on cherche si nous nous ne serions pas plus heureux dans les problèmes de métaphysique en supposant que les objets se règlent sur notre connaissance []Il en est ainsi comme de la première idée de, « Laissez le soleil errer au milieu des autres astres et la terre immobile ; il n'y aura pas de fins aux complications que vous devez introduire pour rendre compte du mouvement des planètes ; immobilisez le soleil et tous les mouvements s'ordonnent d'une manière simple », Il ne faut pas confondre les termes de transcendantal et de transcendant. En fin de ce chapitre, on trouve un avertissement de Kant dégageant son « esthétique » de tout idéalisme subjectif si par subjectif on comprend « ce qui est seulement relatif à un individu »[N 19]. Les concepts de changement et de mouvement ne sont possibles que par et dans la représentation du temps[47]. Kant va avoir recours au « caractère unificateur du temps qui remplit dans l'imagination transcendantale un rôle similaire au concept dans l'entendement »[48]. Si la créance n’est suffisante que subjectivement et est en même temps tenue pour objectivement insuffisante, elle s’appelle croyance. Kant remarque que ce qui fait que le divers de la sensation est ordonné dans le phénomène ne peut pas être lui-même sensation et que la forme doit se trouver a priori dans l'esprit et qu'il est légitime de la penser indépendamment de toute sensation[28]. Ces illusions de la raison pure sont les paralogismes, les antinomies et l’Idéal de la raison. Dans la Critique de la raison pure, Kant opère la synthèse entre les traditions rationalistes et empiristes. Il est toujours déjà là, en amont de l'expérience. Il correspond aux quatre antithèses des antinomies. L’extrait que nous étudions se situe dans la seconde partie de l’ouvrage, qui s’intitule «Théorie transcendantale de la méthode» … Dans cette section, Kant réfute aussi de façon assez systématique toutes les preuves possibles de l'existence de Dieu. L'acte qui ramène des connaissances données à l'unité de « l'aperception » est le « jugement ». Dans sa Critique de la raison pure (1781), et plus particulièrement dans la chapitre intitulé « Esthétique transcendantale » (le mot « esthétique » étant pris dans son ancienne acception de « philosophie de la sensation »), Emmanuel Kant (1724-1804) se penche sur ce qu’il nomme le « phénomène », autrement dit la réalité apparente que nous offrent nos sens. En effet, distinguer entre nouménal et phénoménal empêche, dans une certaine mesure, de faire un exercice illégitime de la raison. Kant, Critique de la raison pure, commentaire de l’Analytique transcendantale Kant. Elle cherche dès lors un principe « absolu ». On peut imaginer un espace vide, dépourvu d'objets. Cette prédominance du temps sur l'espace sera essentielle dans la suite de la Critique. D'ailleurs, l'espace ne peut être qu'une intuition parce qu'il contient en soi une multitude infinie de représentations, ce que ne peut faire un concept, qui est seulement la représentation du « caractère commun » d'une infinité de représentations possibles[35]. Notre « faculté de connaître » dérive de deux sources de nature différentes, d'une part d'une réceptivité c'est-à-dire d'une sensibilité ou « faculté des intuitions » et d'autre part d'une spontanéité située dans l'entendement, autrement nommée, « faculté des concepts »[15]. Kant tente donc ici de réaliser la paix entre l'empirisme et le dogmatisme. Kant distingue entre autres deux branches au sein de l'architectonique de la raison pure : la métaphysique de la nature et la métaphysique de la liberté. Il s’agit de la discipline qui analyse les propriétés de l’âme a priori c’est-à-dire sans recourir à l’expérience. Or, il va utiliser ce fait comme le point de départ d’une preuve négative (ou, plus exactement, d'une preuve par l’absurde) de la validité de la révolution copernicienne. On reviendra sur la Préface une fois que l’on aura saisi leur sens. Le principe de la résolution de la première et de la deuxième antinomie est identique. « Le fait qu'aucune réponse ne s'impose ne suffit pas à disqualifier les questions, et l'indifférence apparente des contemporains masque en fait des positions métaphysiques inavouées, et infondées. Dans les deux cas, Kant va montrer que les thèses et les antithèses sont contradictoires, c’est-à-dire qu’elles s’excluent mutuellement. Or la critique de cette « psychologie métaphysique » est fondamentale car elle constitue, par son existence même, un défi radical à la position kantienne selon laquelle une intuition ne peut être que sensible. Un principe transcendantal ne peut avoir qu'un usage immanent, expérimental. Critique de la raison pure. La Critique de la Raison pure est l’ouvrage fondamental de Kant, publié en 1781, dans lequel il analyse les différentes facultés de l’esprit, afin d’établir que notre connaissance ne saurait dépasser les limites de l’expérience. Or, constate Kant, si l'entendement est instruit par des règles le jugement lui-même, savoir si telle ou telle chose peut être subsumée dans la règle ne peut pas être appris , il relève d' « un don particulier ». Seulement il faudra se placer dans une perspective différente. En résumé comme c'est par les rapports spatiaux que l'on représente les objets extérieurs, et par les rapports temporels que l'on représente les états internes, tous les objets se situent dans l'espace et toutes les déterminations de nous-mêmes se situent dans le temps[30]. L'argumentation est la suivante : Descartes présente un argument de ce type dans les Méditations métaphysiques : Dieu en tant qu'immensité de puissance et perfection infinie est raison « c'est-à-dire cause de soi », donc son concept implique l'existence puisque pouvoir exister est une perfection plus grande que ne pas pouvoir exister[71]. En ce cas, le concept de liberté et celui d’un être dont l'existence est absolument nécessaire (Dieu en réalité) seront donc des concepts auxquels on ne peut attribuer aucune réalité empirique (Kant parle d’Idées transcendantales pour désigner ce type de "concept" précis). Avant d’entrer dans l’explication de l’Analytique transcendantale, il importe de rappeler quelques principes généraux qui sont indispensables à l’intelligence du kantisme. La première est en effet un concept a priori de l’entendement, tandis que la seconde est un concept empirique. C'est en raison, poursuit Kant, du caractère nécessaire et a priori de l'espace que les principes a priori de la géométrie, axiomes et postulats sont vrais de façon apodictique (c'est-à-dire à la fois universelle et nécessaire) et peuvent être construits a priori. Ces préfaces sont essentielles pour l’intelligence du texte car elles fournissent deux des clés pour comprendre la Critique de la raison pure. Avant d'apparaître comme tel ou tel objet encore faut-il qu'il satisfasse à la condition d'objet possible en général. Kant va parler à propos de l’espace d'une forme pure de l’intuition externe à travers laquelle le sujet forme des objets et sans laquelle il ne saurait y avoir d’objets pour lui. Que l'espace n'ait que trois dimensions ne serait plus alors un principe apodictique de la géométrie selon Kant, et l'on devrait seulement se contenter de dire « qu'on n'a pas trouvé d'espace qui eût plus de trois dimensions »[36]. La méthodologie transcendantale, ou la théorie transcendantale de la méthode, précise la méthode à laquelle la raison doit avoir recours lorsqu'elle entreprend de se critiquer. La première que l'espace n'existe dans les choses que dans la mesure où on les perçoit. … Roger Verneaux, spécialiste de la pensée d’Emmanuel Kant, a publié une critique appréciée par ses pairs[75] : Critique de la Critique de la raison pure de Kant, nouv. La première est négative : elle délimite le champ légitime de nos connaissances, et ne s'applique donc alors qu'au champ théorique. Elle est considérée comme son œuvre majeure, la plus lue, peut-être la plus difficile, commentée, étudiée et la plus influente. Dans sa Critique de la raison pure (1781), et plus particulièrement dans la chapitre intitulé « Esthétique transcendantale » (le mot « esthétique » étant pris dans son ancienne acception de « philosophie de la sensation »), Emmanuel Kant (1724-1804) se penche sur ce qu’il nomme le « phénomène », autrement dit la réalité apparente que nous offrent nos sens. « À la critique de la raison, vue comme simple propédeutique, devait succéder selon certains héritiers, le système de la raison, la science proprement dite procédant d'un principe unique »[72]. Il énonce trois critères. De ce préalable, il tire la conclusion que l'espace au même titre d'ailleurs que le temps « est une représentation et plus particulièrement une forme « a priori » de notre sensibilité »[38]. J.-M. Meyer, Paris, IPC, 2014. L'espace n'est pas un concept, une construction de l'esprit, mais le mode même selon lequel les objets nous apparaissent : une pure intuition présente en nous originairement. On peut certes séparer ou diviser l'espace en différentes parties, mais celles-ci ne sauraient être pensées qu'en lui. Cet ouvrage relève de la théorie de la connaissance, il s’agit de s’interroger sur la question «Que puis-je connaître ?». Il s'interroge sur la raison pour laquelle il n'en est pas de même pour la Métaphysique[8]. L'exposition transcendantale, elle, tente d'expliquer ce qui dans un concept donné (ici, l'espace) rend possible des connaissances synthétiques a priori. Le changement implique la liaison dans un même objet de prédicats opposés, contradictoires. Il faut d’abord différencier la raison de la faculté de juger (Urteilskraft) qui permet de subsumer un objet particulier sous un prédicat. En effet, il est possible, selon Kant, d’affirmer tout à la fois la thèse et l’antithèse. La psychologie rationnelle est, à la base, une des trois branches de la métaphysique telle que l’avait définie Wolff dans son système philosophique. Si l'on peut faire abstraction des phénomènes dans le temps, on ne peut exclure le temps par rapport aux phénomènes en général écrit Kant. Or, le temps seul permet de penser rationnellement ce qui déroge au principe de non-contradiction : en effet, il est possible de dire qu'A et non A se trouvent en un même lieu si on les considère en des temps différents[47]. Il ne déclare pas que rien n’existe en dehors de lui-même ou de sa propre conscience, loin de là. Georges Pascal[32], relève, après Heidegger, que c'est l'« Imagination » qui dans la première version de la Critique, permet d'unir synthétiquement la sensibilité et l'entendement[N 15]. On n’observe pas Dieu ou la liberté comme on observe un phénomène empirique. Si un concept doit s'appliquer à une multiplicité d'objets, l'espace ne peut s'appliquer qu'à lui-même. Le principe de la résolution de la troisième et de la quatrième antinomies est lui aussi identique. Un être nécessaire, de manière inconditionnée, fait partie du monde, que ce soit comme sa partie ou comme sa cause. Le traitement de la métaphysique dans toute la Critique apparaît donc ici : Kant aurait voulu en faire une science, au même titre que les mathématiques ou la physique. Déjà le jeune Schelling écrivait en 1795 « La Critique de la raison pure est comme telle, inexpugnable et irréfutable [...] La Critique subsistera comme quelque chose d'unique, aussi longtemps qu'il y aura de la philosophie »[4]. En effet, ces concepts, en tant qu’ils constituent la forme de l’entendement, ne se forment pas en nous grâce à l’expérience. Kant : Penser : La Critique de la raison pure. Dans l'exemple : « les célibataires ne sont pas mariés », je lie deux concepts (« célibataire » et « pas marié ») mais le prédicat « pas marié » est déjà contenu dans le sujet de la phrase « célibataire ». Les idées se forment donc par l’expérience, soit extérieure (celle du monde autour de nous) soit interne (quand l’esprit expérimente en nous certaines choses, comme pour l’exemple de la colère). On ne doit donc pas confondre la psychologie rationnelle avec la psychologie entendue comme l'étude empirique du psychisme humain. La première et la deuxième antinomies partent du principe que le Monde et les choses constituant ce Monde sont connaissables en eux-mêmes et non pas seulement selon les cadres (c'est-à-dire les formes transcendantales a priori de notre expérience (cf. On voit intuitivement que l’idée de causalité a plus d’importance que l’idée par exemple de métal. Seul l’espace, en tant que forme pure a priori de la sensibilité, rend possible un tel « jugement synthétique », qui sera, par conséquent, lui aussi a priori. Le troisième âge correspond au criticisme de Kant lui-même; c'est l'âge de "la maturité de la raison". « Prenez, par exemple, cette proposition : Deux lignes droites ne peuvent renfermer aucun espace ni, par conséquent, former de figure ; et cherchez à dériver analytiquement cette proposition du concept de ligne droite et de celui du nombre deux ». Il s'agit ici de "l'enfance de la raison". Kant donne l'exemple de 100 thalers. Ainsi tous les progrès de l'expérience ne nous permettront jamais de sortir des limites de l'expérience. 100 thalers possibles ne valent en soi pas plus ni moins que 100 thalers réels. Dans cette section on suivra le plan de l'étude de Georges Pascal spécialiste du philosophe et auteur d'un livre de vulgarisation intitulé Pour connaître la pensée de Kant ayant fait l'objet de multiples rééditions depuis sa première publication en 1947. qui ne sera pas limitée) de conditions (ce sera, entre autres, la liberté : cf. Le jugement « les célibataires ne sont pas mariés » n’est donc pas une connaissance au sens précis du terme : il ne nous apprend rien sur le monde, il s'agit juste d'un jugement analytique. De ce que l'espace se présente comme une intuition préalable, il résulte deux conséquences importantes[41]. La Critique de la raison pure, en allemand, Kritik der reinen Vernunft, est une œuvre d'Emmanuel Kant, publiée en 1781 et remaniée en 1787. Par conséquent l'« idéalisme transcendantal » sera la doctrine pour laquelle tout objet de connaissance est déterminé a priori par la nature de notre « faculté de connaître »[N 6].