Le narcissisme anobjectal rend heureux. 3 mai 2020 - Depuis la semaine dernière, je propose à mes grands des lectures en lien avec la mythologie grecque. Il s’agit d’une sorte de retour plus vivifiant, drôle et pratique aux enseignements de Freud et de Lacan. C’est une voix qui lorsqu’elle se fait entendre me détourne toujours de ce que je vais faire et qui jamais ne me pousse à l’action ». Le sens n’est pas objet de censure, seul le code de son expression obéit aux canons de sa culture, raison pour laquelle la mythologie ne nous semble pas pouvoir être qualifiée de langage ésotérique. Le bonheur est affaire de subjectivité. Mais quelle théorie générale l’autorise ? je reconnais tout sauf moi-même ». Ce sont des mots. C’est peut-on dire l’eudémonisme, « ce qui concerne le bonheur ». C’est que « l’articulation homophonique d’une représentation en permet la perte au profit d’une ou plusieurs autres : ainsi réalise-t-elle le passage de l’univocité visuelle à l’équivocité phonématique où s’articule le signifiant », explique Lacan. Comment lire le mathème de Lacan : grand S, le signifiant, sur petit s, le sens ? Ce paradoxe s’estompe dès lors qu’on comprend la mythologie comme la première psychologie dynamique que l’homme s’est donnée pour expliquer les tréfonds de l’âme. 41C’est au niveau d’un inconscient qui transcende, en quelque sorte, le normal ou le pathologique que mythes et tragédies opèrent. Certes, le mot Delphes se réfère aussi à dauphin. Cette attitude est représentée, nous semble-t-il, par les mythologues, ou par ceux qui enseignent la mythologie ou travaillent sur les mythes, et qui ne revendiquent aucune affiliation à un courant ou à une école de pensée structurée, voire à aucune théorie explicite. Il commence avec un événement réel qui se transforme au cours du récit et qui intègre des dieux, des héros et /ou des monstres. ), une attention particulière sera consacrée à la réception des mythes classiques. La première chose que fait Apollon en arrivant à Delphes c’est de tuer le serpent Python. Le seul mérite de ce conflit est d’illustrer le nœud du fantasme de Lacan : un huit enlacé alternativement par un rond et qui peut s’inverser : le rond peut devenir le huit et le huit le rond. La mythologie grecque nous est parvenue grâce à un vaste ensemble de textes dont les plus anciens sont les épopées d'Homère et les poèmes d'Hésiode, principalement la Théogonie, mais aussi par les arts picturaux comme la céramique ou par les monuments sacrés. Certains n’ont pas craint de voir dans cette émancipation la condition de la naissance de l’esprit humain, privilège qu’on octroie un peu trop rapidement à la Grèce antique qui aurait ainsi effectué un véritable « miracle ». "L'HISTOIRE DE LA PSYCHANALYSE EN RELATION AVEC LES MYTHES GRECS" Aspect psychanalytique du mythe - Psychologie et psychanalyse - Volute - Spiritualités et réflexions. Voyage prévu à la rencontre de la Mythologie Grecque! C’est elle qui permet d’aimer ce qu’il advient et de ne plus se perdre ni dans le passé ni dans le futur, ou de se s’aliéner à des addictions de plaisirs quand leur satisfaction entraîne plus de désagréments que de satisfactions. 46La mythologie est bien plus que le réceptacle du refoulé comme le veut la psychanalyse. Le connais-toi toi-même a été détourné et vidé de toutes créativité par les philosophes idéalistes. La pathologie n’est pas sujet du mythe, mais son sujet. Elle engage l’analysant à se réapproprier son autonomie et développer sa responsabilité. MYTHE ET PENS DANS LA GR CE ANCIENNE Problèmes de psychologie historique A/l THE et Pensée chez les Grecs est pas comme pourrait le croire un lecteur pressé et inattentif un simple recueil études variées un de ces nombreux Kleine Schriften qui rassemblent pour la commodité du lecteur divers articles déjà publiés et les distribuent selon ordre de parution ou … C’est retrouver le visage que nous avions avant notre naissance. Souvent représentée dans les films étant une belle femme intrépide, sensuelle et clairvoyante, l’histoire de cette déesse est beaucoup plus complexe et intéressante que ce … Tous les gens célèbres ont leur propre code. Il faut savoir, comme Ulysse avec le Cyclope, dire qu’on est personne. La psychanalyse traite trop souvent le mythe comme une formation discursive pathologique, mais de la même manière qu’on conclurait à la maniaco-dépression de l’enfant de deux ans sous prétexte qu’il présente toutes les caractéristiques de cette pathologie, alors que nous sommes seulement en présence, comme l’a décrit M. Klein, de la phase de développement maniaco-dépressif qui à cet âge n’a rien de pathologique. Sa fonction est de créer la jouissance. Aucun repas ne parvenait à la rassasier et un jour, elle dévora le troupeau d’Héraclès. Le mythe s'oppose au logos, comme la fantaisie à la raison, la parole qui raconte à celle qui démontre. Et, comme l’a montré la psychanalyse, il appartient à la pathologie de constituer le langage initial à partir duquel une psychologie des passions et des affects de toutes sortes s’élaborent. (2020) La voie initiatique du labyrinthe (2019) Oedipe assassiné ? Les plus attentifs à attribuer aux mythes des lignes de perspectives proposent de les encadrer dans un schéma, sorte de pensée du mythe dont le plus courant a trait à la question des origines. Supposons que le rond soit le conscient et le huit l’esprit. Dans la perspective que permet ce langage, l’inconscient selon Freud et Lacan, nous pouvons revisiter la mythologie grecque ainsi que les textes de certains philosophes antiques considérés comme marginaux par les livres de la pensée conformiste. Autant de personnages de la mythologie grecque que se sont appropriés les psychanalystes, dont, au premier rang, Sigmund Freud. « D’abord fut chaos », nous dit Hésiode. Or l’inconscient c’est la vie. En tout cas, la psychanalyse, qui soigne par le langage, a pour effet de rendre plus fort, plus rentable, plus efficace. Les romains l'ont reprise, changeant le nom des dieux, par exemple Zeus, dieu grec est appelé Jupiter en romain et Héraclès devient Hercule. Comme toute psychologie, sa tâche est de rendre notre monde intérieur cohérent à notre raison ou à notre vécu conscient. 5) Cinquième étape : Le changement de sens (ou meurtre du père) - Œdipe tue son père (Nous avons vu que « tuer son père », dans l’inconscient, qui n’est que langage, signifie changer de sens). Si la mythologie se tient au service de la psuché, elle en traduit surtout les expressions pathologiques, sans que nous devions, comme nous l’avons vu, la qualifier de discours pathologique. Si vous êtes fan de lecture depuis des années, découvrez sans plus tarder toutes nos offres et nos bonnes affaires exceptionnelles pour l'acquisition d'un produit Mythologie Grecque Et Psychanalyse. Écrit par Robert DAVREU • 798 mots • 1 média; Expression la plus haute et la plus achevée de ce que fut le génie grec, Apollon apparaît, avant même la période classique, comme un dieu proprement hellène. Pourtant, quel que soit le jugement que nous portons sur la théorie psychanalytique, son approche du mythe offre incontestablement une singulière originalité par rapport aux autres modèles : loin d’opposer mythos et logos elle en souligne plutôt l’extrême proximité. On reste, en effet, sidéré de constater qu’alors que les discours mythologiques ou celui des premières tragédies nourries des récits mythiques ne parlent que de meurtres, d’infanticides, de parricides, de matricides, d’incestes, de délires et autres aventures qui défient la raison un tant soit peu bien établie, les analyses proposées, si subtiles, riches et intéressantes soient-elles, n’accordent guère en général la moindre attention à ces extravagances lourdement chargées de passions ou d’intenses affects. D' ici peu L'école organise pour ses étudiants un voyage en Grèce. Font exception les rois d’Athènes, la lignée de Tantale et la lignée royale d’Arcadie. De même, les figures tragiques et fictives ne se situent pas hors de la réalité ou ne connotent pas une discursivité délirante. Que signifie les aigles de Zeus ? Jésus répond à toutes les questions des rabbins. Du même coup, elle étend, pourrait-on dire, le mythe au logos, et inscrit la réalité profonde du mythos au cœur même de tout logos. Cet ouvrage est le plus ancien poème religieux grec. Mais, comme d’aucun peut facilement le constater, avec tous les cyniques de l’Antiquité, le concept de chien n’a jamais aboyé. C’est le devenir que rien n’arrête, qui devient, qui divise, qui devise, qui parle et qui dit. Cela se dit logos. Pour entreprendre une analyse il faut donc en avoir le désir. Déjà à son époque on avait découvert que les dieux et les déesses grecs n’étaient que des figurations de mots désignant les pulsions humaines (Max Müller, Michel Bréal). Comme si, à mesure que se constituait une science de la psyché, s’éloignait l’arbitraire et se rapprochait le sentiment de la sérénité du savoir. La thèse selon laquelle l’orgasme féminin produirait des contractions permettant l’aspiration du sperme s’est avéré fausse, comme les vingt autres théories attribuant à l’orgasme une fonction utilitaire. On n’a pas assez mesuré ce qu’une compréhension psychopathologique des mythes véhicule de subversif ; elle constitue comme une sorte de négation par la psychologie de ses propres fondements. 57Psychologie dynamique et mythologie appartiennent donc au même sol. Il n’est pas rare que les mythologues, hostiles à l’idée que le contenu manifeste renvoie à un contenu latent, considèrent que les mythes traduisent des réalités autres que celles qu’ils expriment, que la déraison des passions qu’ils affichent parle d’autres choses que des passions, qu’ils énoncent en fait une réalité sociale ou politique. Mais une fois clairement circonscrit la logique spécifique qui étaye chaque niveau, le mythe livre toute sa cohérence rationnelle. Le signifiant, par lui-même ne signifie rien, il ne représente quelque chose que par un autre signifiant et pour un autre signifiant. Le mot nombril signifie le centre d’une chose. Ou plus simplement ne serait-ce pas qu’un daimôn, comme disaient les Grecs. Elles notent des situations humaines que nous pouvons reconnaître partout, dans la littérature, le cinéma, l’histoire et notamment dans l’histoire de notre propre vie. Despite extravagant contents, which go far beyond so-called “normal” behaviours, mythology is not the pathological narrative to which psychologists or psychoanalysts are inclined to confine it. Avant son mariage sacré avec Héra, Zeus a déjà l’expérience de six autres mariages. Rappelons que Freud découvrit le développement psychique de l’homme et comprit le fonctionnement mental à partir essentiellement de l’étude des conduites pathologiques. Mais son usage remonte à l’antiquité la plus lointaine comme nous l’avons vu avec Antiphon. Nous pouvons donc utiliser les douze étapes de l’histoire oedipienne que je vous ai présentées pour comprendre et nous libérer des désirs qui causent notre souffrance. C’est une donnée non pas pathologique, cette fois, mais essentielle à la dynamique de l’inconscient. Les analyses freudiennes de la mythologie nous invitent souvent à les ranger parmi la catégorie des discours pathologiques, mais la manière dont Freud conçoit l’originalité et la place du mythe au sein de la culture antique devrait plutôt nous inciter à nous tenir quelque peu éloigné du réductionnisme psychopathologique. L’orgasme chez la femme ne produit aucune fatigue. De sorte qu’aussi paradoxal que cela paraisse à un esprit moderne, la mythologie grecque recouvre ce que nous nommons aujourd’hui la philosophie. 36Le mythe nous invite généralement, comme nous l’avons vu, à des interprétations psychopathologiques ; c’est même la caractéristique de son contenu que de mettre en scène les déchirures et angoisses de la psuché. qui peuplent pourtant les mythes.L’objectif de cet article est de démontrer que les contenus « pathologiques » des récits mythologiques doivent être pleinement considérés. Bien que toutes les choses arrivent conformément à ce langage, les hommes s’y montrent inexpérimentés alors qu’ils ne cessent d’expérimenter des mots et des actes que moi je relève en isolant chacun selon sa nature et en mettant à jour ce qu’il renferme. De plus les femmes parviennent en général plus rapidement à l’orgasme en se masturbant qu’au cours du rapport coïtal. 24Un autre apport, à notre avis plus essentiel, est à l’actif de la psychanalyse : celui d’avoir conçu non pas tant que la pathologie est au centre de la normalité, mais bien plutôt que la normalité s’inscrit au cœur même de la pathologie, ou, en d’autres termes, que la pathologie est le noyau de la normalité. Rien ne serait plus plat et sans incidence heuristique qu’une psychologie qui se cantonnerait à nous livrer la face visible de l’homme ; rien de moins passionnant que de s’attacher au contenu manifeste et rationnel ; mais rien n’est plus éloigné de la banalité que les passions inconscientes. Pour la psychanalyse la construction de la mythologie répond à des préoccupations universelles sur l’origine. Quelle est ma situation véritable ? Sinon comment Héraclite pourrait-il soutenir son pantha rhei : « tout s’écoule ». Histoire et actualité des sciences de l’Antiquité, L’imaginaire utopique, de ses sources dans le monde grec à la Renaissance, Le statut et l’image du corps dans la mythologie et la littérature grecques (suite et fin), Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, La pathologie à la source de la constitution du discours mythologique, Naissance de la psychologie : la mythologie, La mythologie comme métapsychologie, la philosophie comme thérapeutique, La toute-puissance : entre mythe et raison, Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 3.0 International License, Catalogue des 552 revues. C’est parce qu’il n’y a que du langage que l’être humain doit d’abord être castré pour parvenir à la maturité génitale. Il est mort en 480 à 96 ans. Cette omniprésence de la démesure psychique fut par contre occultée par les mythologues dont les analyses ne tirent aucune conséquence des monstres, parricides, matricides, infanticides, incestes, etc. 9Il ne fait guère de doute que le discours mythologique, à l’instar de tout langage, est rationnel. Les erreurs qu’on pourrait lui attribuer ne sont pas des fautes de langage. C’est bien plutôt parce qu’il est sujet que la mythologie – psychologie – est possible. 1Depuis la philosophie grecque antique jusqu’à nos spéculations marxistes et historico-structurales les plus récentes, en passant par les travaux de Boas, Tylor, Frazer, Eliade et autres, l’analyse des mythes consiste, pour l’essentiel, à réduire et, dans le meilleur des cas, à effacer la distance supposée qui sépare le mythos du logos. Le psychanalyste ne peut se substituer au rôle du mythologue dont l’action ultime est de saisir dans toute l’épaisseur de son temps l’être ou les figures de la mythologie. 29La mythologie constitue non un langage pathologique, mais un langage sur la pathologie. Il peut être, comme toute parole, être passif ou actif, il peut refouler ou être refoulé, s’inverser en son contraire, se retourner sur lui-même ou se sublimer. Extraits de l’édition de 1952 du livre fondateur de PAUL DIEL, alors chargé de recherches au C.N.R.S. On s’est comporté à l’égard des récits antiques comme pourraient le faire nos descendants dans vingt-cinq siècles qui n’auraient pour seules sources de connaissances de nos productions culturelles et de notre imaginaire que la lecture de nos manuels de psychanalyse. S’il nous fallait faire un jour l’analyse de la psychologie, comme celle-ci l’entreprend avec les mythes, on en ignorerait ses fondements. La mythologie est un langage. Nous remarquerons qu’il ne dit pas je n’ai qu’un dieu. Il domine généralement au sein de ces écoles de pensée le présupposé que la rationalité est aux antipodes, voire « l’ennemi », des affects ou des émotions, que se référer au registre affectif exclut d’emblée la raison, et que l’exploration de l’un ne conduit pas à la compréhension de l’autre. Connue comme étant la grande déesse aux sages conseils, elle est à la fois la déesse de la guerre et la défense des cités. La période classique et le Ve siècle av. 48Il n’y a rien d’étonnant à ce que la pathologie constitue le point d’ancrage de toute psychologie dynamique. Et comme il est langage Lacan a montré que la métaphore correspond à la condensation et la métonymie au déplacement. D’un discours manifeste sur le sexe ou sur la folie des affects, on ne conclut rien sur ce qu’ils signifieraient ou ne signifieraient pas. Les réalités comme les rêves ne résistent pas à l’interprétation libre. Il n’y a ni mère ni père dans l’inconscient. J.-C. — L’époque de Socrate (considéré comme le père de la philosophie), de Platon et d’Aristote entre autres. C’est quand on est sans but qu’on est capable de devenir ce que l’on veut, comme lorsqu’on a les mains vides qu’on peut saisir les choses. [Mythologie grecque] Le mythe de Psyché et d'Éros. Combien de fois ai-connu la mort ? Ces dieux de la mythologie ne son pas ce qu’on nous a fait croire des dieux, c’est-à-dire des êtres personnels et inacessibles. Le nom de « chimère » a été donné à des bêtes fantastiques qui n'ont de commun avec l'animal de la mythologie que le caractère composite bizarre. L’erreur de certaines écoles étudiant la mythologie est de croire que le mythe n’est soumis qu’à une seule rationalité. Il n’y a pas de pathologie dans le mythe, seulement de la démesure. qui peuplent pourtant les mythes. Paradoxalement, nous rangeons la psychanalyse dans ce courant, bien que nul n’ignore que sa révolution a consisté précisément à se départir du discours manifeste afin d’y déceler le sens qui s’y dérobe. Il n’y a donc que le langage et son destin. Toute la littérature grecque, depuis Homère, nous confronte au récit des rêves. L’inconscient pourrait-on dire est le langage qui dynamise toutes les langues. La mythologie grecque est le modèle d’une spiritualité laïque. Le jeu du temps : voilà le langage. L’incohérence des mythes n’est plus irrationnelle si l’on admet qu’ils relatent des faits qui tantôt s’adressent au conscient du croyant, tantôt expriment les affres du tréfonds de la psyché. Si le mythe est ce discours envahi par « l’affectif » qui ne pouvait laisser émerger et se développer la forme de rationalité dans laquelle s’inscrit la science, alors expliquer les raisons de son abandon doit recourir à des considérations qui prennent en compte, pour une large part, les éléments psychologiques présents dans la croyance aux mythes. Je vous rappelle encore fois et pour finir ce que disait Lacan lors à l’introduction de son premier séminaire : « La pensée de Freud est la plus perpétuellement ouverte à la révision. 19On pourrait aisément, comme le fait classiquement la psychanalyse, répondre aux interrogations précédentes en rappelant que le contenu du mythe provient précisément de désirs refoulés qui, à ce titre, logés au cœur de l’inconscient, ne peuvent s’exprimer qu’indirectement, tronqués par la censure, estompés par des mécanismes inconscients, généralement défensifs. Dans les Théogonies il s’agissait plus de chaos, de désordre que de déraison humaine. C’est Freud, c’est Lacan, et de nos jours c’est le philosophe Michel Onfray. Autant de personnages de la mythologie grecque que se sont appropriés les psychanalystes, dont, au premier rang, Sigmund Freud. Lorsque la psychanalyse prononce une vérité sur Œdipe, elle reste toujours en lisière de l’être que la mythologie a peint. Arrivent donc ensemble la Terre, la matière, Eros, le désir, et Nix la Nuit pareils à l’intelligible sortant du Chaos, comme nous disait Anaxagore. La vie (Zeus) lance ses feux passionnés (les aigles) vers l’Est, le passé, et vers l’Ouest, l’avenir qui se rencontrent dans l’insaisissable présent. Alors pourquoi ne pas le traduire tout tranquillement par une bévue ? La mythologie peut alors être définie comme le premier témoignage de l’altérité humaine. Étonnant raisonnement que celui qui n’aborde jamais la question de savoir pourquoi le mythe a cette particularité de dire précisément, ce qu’il ne dit pas, comme si c’était sa fonction ; pourquoi son contenu n’a aucune valeur sémantique, ou, si tant est qu’on lui en accorde, ne signifie qu’à la condition d’ignorer sa spécificité. Mais, chez Xénéphon, Socrate dit justement le contraire : « C’est une voix qui se fait entendre pour m’indiquer ce que je dois faire » (Les Mémorables). Elle s’est constituée dès lors que l’homme s’est perçu comme sujet connaissant, s’est penché sur son intériorité, sur cet espace démesuré pour la raison dont cette dernière doit pourtant rendre compte. Héraclite est né a Ephèse, colonie grecque d’Asie Mineure en 576. Le mot rébus se réfère à bévue selon les linguistes. Le discours philosophique antique invite à choisir un mode de vie, alors que le mythe cherche à donner sens à la vie intérieure. Psychologie : signifie littéralement : « la science de l’âme ». Mais celui-ci n’est jamais formel, si l’on peut dire. E-Faculté de Psychologie et de Psychanalyse > E-faculté > Actualités > Voyage prévu à la rencontre de la Mythologie Grecque! Le poète et historien Ion de Chio, en 484 av. Sur le Borroméen, il s’agit du Réel (ça, anobjectal) du Symbolique (Surmoi, ou langage) et de l’Imaginaire (moi ou corps). À ce titre, il est bien la première psychologie, celle sur laquelle la tragédie se construit et dont, paradoxalement, elle semble vouloir s’échapper en accordant plus d’importance au déterminisme humain. Quel est cet étranger ? Malgré les contenus extravagants, étrangers aux comportements généralement considérés comme « normaux », la mythologie ne correspond pas à un récit pathologique à quoi la réduisent souvent psychologues et psychanalystes. On croyait que l’orgasme produisait chez la femme une certaine fatigue qui la poussait à rester allongée sur le dos afin que le sperme puisse être retenu pour accroître les chances de fécondation. Tout d’abord précisons que Zeus n’a rien à voir avec le monothéisme des Hébreux auquel certains le compare étourdiment, pas plus qu’au monothéisme d’Akénaton. On s’étonne ainsi que les mythes, au niveau de leur contenu manifeste, véhiculent essentiellement un certain type de récit, qu’on considère aujourd’hui relever de la psychopathologie, cette dernière souvent baignant dans les affres de la sexualité. L’auteur tente d’expliquer pourquoi le récit des mythes abonde de conduites jugées aujourd’hui pathologiques sans qu’il faille pour autant les considérer comme reflétant un vécu pathologique. Les textes tirés des épopées d'Homère et de la Théogonie d'Hésiode sont parmi les plus anciens détaillant cette mythologie. On lui doit d’avoir inventé le vers hexamètre et la fameuse maxime qui figurait au fronton du temple de Delphes : « Connais-toi toi-même ». Livres (140) Freud chez les Grecs ! Quels destins ai-je refusés ? » (séminaire XXIV), proposait-il. Le mot mythe signifie, en grec, « parole, discours ». Puis fit un enfant à sa mère (Rhéa). Ce langage permet de nous désidentifier de ce qui nous fait inconsciemment souffrir pour nous identifier à ce qui nous réussit, pour trouver enfin comment se faire heureux. Quant aux hommes ordinaires, ce qu’ils font à l’état de veille leur échappe de la même façon qu’ils oublient ce qu’ils produisent dans leur sommeil. Tirez sur les ficelles et le huit prend la place du rond et le rond la place du huit : C’est le même nœud. En d’autres termes, elles ne permettent pas d’accéder à tout le rapport au normal et au pathologique, à la manière dont s’est constituée une démesure psychique marginale, à l’intime sans lequel aucune connaissance n’accède à la vérité de son temps. Un narcissisme du devenir. Les dieux et leurs actions nous sont décrits dans ces deux livres qui sont la source principale de la mythologie grecque. MAYA. Les rois mages apportent des présents à Jésus et des anges le protègent. Ainsi, sous le narcissisme secondaire, ce cache le narcissisme primaire. En réalité, le discours mythique n’a, en soi, rien de pathologique. Licence Psychologie UE Mythologie & antiquit ... Cours portant sur les mythes grecs et romains (origine et fonction), à travers les textes et l’iconographie antiques. », « Le logos que je dis échappe continuellement à la saisie intelligible des hommes, aussi bien avant qu’après l’avoir entendu. : Le symbolisme dans la mythologie grecque, Etude psychanalytique.Dans son introduction à l’ouvrage, Bachelard insiste : Sa naissance fixe l’île et elle change de nom se nommant désormais Délos, « la lumineuse ». L’inconscient est un langage, pourrait-on dire avec Héraclite, un langage qui « aime à se cacher ». Cette psychologie à laquelle nous assimilons la mythologie ne signifie pas, comme on l’entend parfois, que l’homme a ainsi acquis le statut de sujet. 6Le paradoxe est plus saisissant encore lorsque l’analyse prétend porter sur le contenu du mythe et s’y cantonne. Page dedicated to the dissemination of scientific knowledge on evolutionary psychology, and more generally, experimental psychology Disons d’abord qu’Aphrodite était la déesse de la beauté et de l’amour sexuel. Antiphon, qui fut avocat, connaissait, à fond l’art des interprétations de l’intelligible. Voir plus d'idées sur le thème Mythologie grecque, Mythologie, Dieux et déesses grecs. Ce n’est pas pour l’amour de ses fils qu’on chérit ses fils ; c’est pour l’amour de soi qu’on chérit ses fils. Les physiciens réduisent l’homme à un brouillard éphémère de particules. Il permet d’être heureux dans les moments d’abandon comme la première étape de l’Œdipe, ou dans les moments de doute comme l’étape trois, ou par gros temps comme l’étape neuf quand « la peste tombe sur Thèbes » ou dans les moments de culpabilité mortelle comme l’étape dix et onze. Comparaison entre le mythe d’Œdipe et celui de Jésus Christ. À moins d’évacuer cette dimension, il faut bien admettre que l’insistance avec laquelle l’imaginaire pathologique colle à la mythologie correspond à une réalité ou à une nécessité. Déjà la philosophie grecque témoigne d'une grande diversité au sujet de la conception de la nature humaine. Elle jette les fondements de la plupart des principales doctrines touchant l'homme. DIEL P., Le symbolisme dans la mythologie grecque, Etude psychanalytique (Paris, Payot, 1952, réédité par Payot & Rivages en 2002, ISBN 9782228896061). Elle couvre une très large (et imprécise) période du … Jésus devient célèbre. Nous savons pourtant que Freud tenait en haute estime Artémidore d’Ephèse (2ème siècle ap. 13Comme tout langage, la mythologie répond à une nécessité. C’est un modèle de vie qui demande les qualités d’endurance, d’espérance, et de courage. Les croyances concernant la création du monde dans la mythologie grecque nous sont connues par la Théogonie un poème du poète grec Hésiode, qui vécut au VIII e siècle av. Le sujet peut-être barré, c’est-à-dire fermé par son fantasme. Il est d’ailleurs frappant de constater qu’un certain flou existe lorsqu’il s’agit de comprendre la nature ou, si l’on peut dire, l’intelligence de cette rationalité. Si l’histoire a transformé le daimôn en démon, le daimôn fait son retour avec la psychanalyse. Antiphon savait, en excellent sophiste, retourner en tous sens tous les arguments vraisemblables ou non. Se cantonner à cet ensemble induit en erreur, car, malgré les évidences, il n’est pas exagéré de dire que le mythe ne met pas véritablement en scène des situations réelles ou même refoulées d’inceste, de meurtre, de délire, d’infanticide, de parricide, etc., tout comme l’observation chez l’enfant de traits « pervers » et le fait de le qualifier pervers polymorphe n’en font pas un pervers. … En tout cas son logos est celui de l’inconscient. Cette expression a été forgée en référence au terrible monstre qui, dans la mythologie grecque et romaine, gardait l’entrée des Enfers pour empêcher les âmes des défunts d’en ressortir. Quels sont mes doutes essentiels ? On comprend qu’à la différence de la sociologie de Durkheim, la psychanalyse ne possède pas de définition satisfaisante du concept de normalité. Si on se réfère au contenu, c’est pour inférer qu’ils ne disent pas ce qu’ils disent ou, plus précisément, qu’ils disent ce qu’ils ne sont pas.