Avant 1914, on compte environ soixante associations féministes[35]. - DE LA PUBLICATION. En outre, la convention doit régler la répartition des frais exceptionnels entre les parents. ». Marguerite Durand intègre également le Parti républicain socialiste, et Germaine Poinso-Chapuis le Parti démocrate populaire. En 2011, 58 % des élèves diplômés dans l'enseignement supérieur sont des filles[126]. L’opposition au mariage homosexuel et à l'homoparentalité en France est constituée par l'ensemble des mouvements associatifs, politiques et religieux refusant l'ouverture du mariage civil aux couples de personnes de même sexe et l'adoption par ces mêmes couples.Cette opposition se manifeste notamment à partir du 15 août 2012, peu avant que le projet de loi dit … Certaines organisations, comme le Conseil National des Femmes Françaises, mènent campagne de manière fictive en présentant des candidates aux élections municipales de 1925 à Paris (sur les 80 candidates, 10 sont « élues », mais leurs voix sont rapidement invalidées[71]). Aussi, l'ONU déclare 1975 « année de la femme »[91]. Il est également à rappeler, comme le note Mona Ozouf, que ce sont « les femmes qui ont opposé la résistance la plus obstinée aux mesures déchristianisatrices de la Révolution, au nouveau système de fêtes, au calendrier révolutionnaire. La différence s'établissait alors à 13% en défaveur des femmes-mères par rapport au hommes-pères lorsqu'un ou plusieurs enfants étaient présents dans le foyer. Mais la position de l'Église catholique fait avancer les choses, dans la mesure où, par des associations, elle arrive à fédérer un nombre important de femmes, par l'Union féminine civique d'Andrée Butillard et l'Union nationale pour le vote des femmes de Mme Levert-Chotard. nécessaire]. Cependant, plus que les excès d'une violence largement partagée à l'époque, ce sont d'abord les réticences des hommes au pouvoir qui excluent ces femmes de la sphère politique (ainsi que de certaines femmes, qui comme Manon Roland, Lucile Desmoulins ou Louise-Félicité de Kéralio ne s'engagent pas pour l'égalité politique mais civique[33]). Avec une large majorité (329 pour et 95 contre), le droit de vote des femmes est voté par la Chambre des députés, le 20 mai 1919[67]. Élisa Bonaparte, une de ses sœurs est cependant chef d'État et règne nominalement seule, d'abord en tant que princesse de Piombino de 1805 à 1814 et comme grande-duchesse de Toscane de 1809 à 1814. Il est à noter que sauf Gisèle Halimi et Anne Zelensky, beaucoup de féministes ne défendent pas l'accession des femmes à ces postes, se posant volontiers à l'extrême-gauche et refusant de marcher dans le sens de la politique parlementaire et ministérielle[90]. Les revendications féministes deviennent inaudibles. Cette loi est complétée le 31 janvier 2007 avec l'obligation pour les partis d'alterner sur leurs listes des candidats des deux sexes, en mode « A-B-A-B » ou « A-B » pour les scrutins ne présentant qu'un candidat et son suppléant, sous peine de sanctions financières encore plus lourdes ; cela concerne les élections municipales des communes de plus de 3 500 habitants. Évolution du pourcentage de femmes maires et de conseillères municipales depuis les élections municipales de 1947[100] : Pour 2014, de par la loi du 17 mai 2013, la règle de la parité est abaissée des communes de 3 500 à celles de 1 000 habitants et ne s'impose donc pas dans les 26 878 communes les moins peuplées, qui représentent quand même 9,5 millions de Français. Tous les décès depuis 1970, évolution de l'espérance de vie en France, par département, commune, prénom et nom de famille ! Le 30 juin 1899, la Chambre des députés autorise les femmes à devenir avocates (par 319 voix contre 114), ce que le Séant approuve le 13 novembre 1900. Madeleine Brès doit quant à elle son inscription en faculté de médecine à sa pugnacité et à l’intervention de l’impératrice Eugénie et du ministre de l'instruction publique Victor Duruy. Convention: 25 359 258€ 87: 291 486€ 35 000€ Les actions prévues par la CPO 2014-2016 comprennent des activités éducatives favorisant l'ouverture culturelle et la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, des activités en faveur de la citoyenneté, de la laïcité et de l: 25 230 000€ 1: 25 230 000€ Le futur Henri IV se réclamera également de la loi salique pour faire valoir son droit au trône de France, après la mort d'Henri III. Elle explique sa démarche et prononce plusieurs discours à Paris, entre le 10 et le 19 avril. Aux conseils régionaux, la proportion de femmes est de 48 % (902 femmes) en 2010, et était de 47,6 % en 2004, 27,5 % en 1998, 12,1 % en 1992 et 9 % en 1986. Ainsi, dans Les femmes célèbres de 1789 à 1815 (1840), Lairtullier distinguera les « furies de la guillotine » des « demeures célestes » (Madame Roland, proche des Girondins et guillotinée en 1793; Lucile Desmoulins, la femme de Camille, guillotinée en 1794; ou Charlotte Corday[32])[30]. avaient le droit de vote [Quoi ?] j'étais plus heureuse à Saint-Germain, éloignée des affaires car je ne connais rien au gouvernement et il faut que je gouverne ! Néanmoins, avec la suppression du droit d'aînesse en 1790, les femmes deviennent égales aux hommes concernant les droits de succession[28]. En 2009, le salaire mensuel net moyen d’un homme travaillant à temps complet s’élevait à 2 240 euros, tandis que celui d’une femme était de 1 834 euros, soit un salaire inférieur de 18,1 % à celui de son collègue masculin[114]. L'empereur déclare ainsi lors d'une réunion du Conseil d'État : « Ce qui n'est pas français, c'est de donner l'autorité aux femmes »[38]. Une ordonnance du 16 brumaire an IX (7 novembre 1800) proscrit le port du pantalon pour les femmes, sauf pour des raisons de santé. Le 11 octobre 1993, une tribune est publiée au journal Le Monde, sous le titre de « Manifeste des 577 » (du nombre de députés) par des intellectuels hommes et femmes qui demandent la parité dans les assemblées locales et nationales[94]. La France libre a installé à Alger, depuis le 17 septembre 1943, une Assemblée consultative provisoire dont les membres ne sont pas élus mais nommés, et appelés « délégués ». Il sera finalement fermé pour ne pas troubler l’ordre public. Toutefois, la convention peut prévoir le versement par l'un des parents d'une pension alimentaire à l'autre parent, afin de couvrir les besoins courants de l'enfant (alimentation, vêtements...). Les deux cents femmes du Club des citoyennes républicaines révolutionnaires créé le 10 mai 1793 par Claire Lacombe et Pauline Léon, les « tricoteuses », occupent les tribunes publiques de la Constituante et apostrophent les députés, entendant représenter le peuple souverain. En 1995, Michelle Perrot note néanmoins que « 70 % des femmes s'engouffrent dans 30 % des professions, dites féminines, et du même coup supposées sous-qualifiées et médiocrement payées »[120]. Le droit de vote pour l’élection de la future Assemblée nationale constituante est au centre de leurs préoccupations : Jenny d'Héricourt, la fondatrice de la Société pour l’émancipation des femmes, imagine qu’une fois conquis, il permettra d’agir par la voix législative sur l’ensemble de leurs revendications au nombre desquelles figurent toujours l’abrogation du Code civil et le droit au divorce. Vous remplissez un formulaire. Vous n’êtes pas autorisé à lire ce forum. Note : Ce droit a été supprimé par un décret du Parlement en 1498[réf. En 1965, 22 % des journalistes étaient des femmes, contre 45 % en 2009. En 1920, si l'opposition à l'avortement se solde par une interdiction légale de le défendre, les femmes peuvent adhérer à un syndicat sans en référer à leur époux[28]. Etta Palm d'Aelders est à l'origine du premier cercle exclusivement féminin de l'histoire de France, la Société Patriotique et de Bienfaisance des Amies de la Vérité. Bien qu'existe une discrète Journée des mères depuis 1928, le régime de Vichy les développe fortement, chaque dernier dimanche du mois de mai, autour de messes organisées pour l'occasion ainsi qu'un discours du chef de l'État et une distribution de médailles aux mères ayant un nombre élevé d'enfants (dix enfants correspondent à une médaille d'or)[61]. À titre d'exemple, dans le Pas-de-Calais, une allocation principale de 1,25 francs (portée à 1,50 F le 4 août 1917), avec une majoration de 0,50 F en 1914, portée à 1F le 4 aout 1917) est versée aux femmes d'appelés. Ainsi, la SFIO diffuse la position officielle de la IIe Internationale, notamment explicitée par la communiste allemande Clara Zetkin en 1907, à la première conférence internationale des femmes socialistes organisée à Stuttgart (Empire allemand), qui déclare : « les femmes socialistes ne doivent pas s'allier aux féministes de la bourgeoisie »[71], marquant une nette césure avec celles qu'elle pense dévolue aux autres partis que ceux membres de l'Internationale. L'Union des femmes participe au recensement des ateliers abandonnés par les patrons (les francs fileurs) partis se réfugier à Versailles et organise des ateliers autogérés ; la Commune reconnaît l'union libre (elle verse aux veuves de fédérés mariées ou non ainsi qu'à leurs enfants légitimes ou naturels une pension), l'égalité salariale, l'accès à l'éducation et le divorce[8] ; les femmes mettent en application le décret de séparation des Églises et de l'État dans les écoles et les hôpitaux ; elles se battent comme Louise Michel et d'autres sous l'habit de fédérés et elles défendent Paris contre les « Versaillais » sur les barricades (une centaine, place Blanche, avec Nathalie Le Mel) ; sur le chemin de l'émancipation des femmes, la Commune a marqué une étape importante[63]. Pourtant, une disposition de 575 du roi Chilpéric, note qu'en l'absence d'héritier mâle, les femmes peuvent hériter et posséder dans les mêmes droits que les hommes[9] et la transformation des codes juridiques par Charlemagne en la Lex salica carolina, oublie le contenu de ces règles pour n'en garder que le ciment historique et archaïque de la France. Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt fonde la Société des Amis de la Loi et appelle le peuple à prendre les armes et participant à la prise de la Bastille, ce dont elle sera récompensée par le don d'une épée par l'Assemblée nationale. Une prime à la première naissance est instaurée[28]. Si les femmes ont été privées du droit de vote, cela ne les a pas préservées des châtiments réservés aux hommes et nombreuses connurent la prison ou l'échafaud à la suite de leurs actions publiques ou politiques. En 2010, la part des femmes élues à l'Assemblée nationale est de 18,9 % alors que la moyenne européenne est de 24,15 % ; pour comparaison, la Suède en a 47 %, les Pays-Bas 41,3 %, la Finlande 40 %, l'Espagne 36,6 %, l'Allemagne 32,8 %, l'Italie 21,3 %, le Royaume-Uni 19,4 %, la Lituanie 19,1 % et en dessous, la Roumanie 11,4 %, la Hongrie 11,2 % et Malte 8,7 %[104]. j'étais plus heureuse à Saint-Germain, éloignée des affaires car je ne connais rien au gouvernement et il faut que je gouverne ! Les femmes réclament le droit au travail et l'égalité des salaires ; (un commencement d'application est mis en place pour les institutrices). En 1795, un décret confirme cette interdiction, en plus de rassembler à plus de cinq dans la rue[28]. L'ascendant des femmes dans la vie publique se retrouve dans l'importance des salonnières de l'époque (Madame Geoffrin, Madame de Tencin, Madame du Deffand, Madame du Châtelet, Julie de Lespinasse, etc.) Après la chute de la monarchie de Juillet, Hélène de Mecklembourg-Schwerin, duchesse d'Orléans et bru de Louis-Philippe se rend à l’Assemblée avec ses deux enfants, le comte de Paris et le duc de Chartres, et son beau-frère, le duc de Nemours, pour faire proclamer l’aîné roi des Français et devenir régente. Le Droit des femmes, le premier groupe suffragiste, est créé en 1876 par Hubertine Auclert (qui est la première activiste à utiliser le mot « féminisme »[35]), augmenté le 13 février 1881 par le journal La Citoyenne[28]. Sa marque de fabrique est l'action d'éclat à destination de la presse, lors des grands événements sportifs ou des élections[82]. En 1974 est créé un secrétariat d'État à la condition féminine, qu'occupe Françoise Giroud entre juillet 1974 et août 1976 au sein du premier gouvernement Chirac, où elle lance « cent une mesures » en faveur des femmes (mise en place de droits propres pour les femmes, lutte contre les discriminations, ouverture des métiers dits masculins, etc). En 1939, cette dernière association compte 100 000 membres[71]. Depuis les élections sénatoriales de septembre 2014, 97 femmes siègent au Sénat, représentant 28 % des sénateurs. Aux élections législatives de 1910, 20 femmes se présentent, comptabilisant jusqu'à 27 % des voix dans une circonscription, mais qui comptent comme nulles[69]. Néanmoins, on assiste depuis quelques années à une féminisation accrue de certaines professions, qui se fait parfois au détriment de hommes. En cas d'accord des deux parties sur le principe de la rupture et sur ses effets, les époux peuvent déposer (par le biais de leurs avocats) une … Les femmes se voient également garantir une formation à l’enseignement : les écoles normales féminines, rendues obligatoires dans chaque département en 1879[57], et l’école normale supérieure de Sèvres (1881) forment institutrices et professeurs. Le code la famille de 1939 condamne toujours l'avortement ; la féministe Madeleine Pelletier, qui s'en fait l'avocate, est incarcérée. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. créée à Paris en 1909 et dirigée de 1924 à 1946 par Cécile Brunschvicg[35], et la Ligue française pour le droit des femmes, dirigée par Maria Vérone. La convention parentale permet dans le cadre d'une séparation (fin du concubinage, rupture de pacs, en instance de divorce, etc.) Sous la pression de l'association Osez le féminisme, un amendement au projet de loi permet de conserver cet outil qui « sert à identifier les inégalités et définir les actions à mener pour aller vers l’égalité »[125]. Convention d'accord parental, Convention sur l'autorité parentale, Convention sur la résidence des enfants, Convention en cas de séparation des parents, Accord parental, Vie familiale, mariages, divorces, unions, convention de divorce par consentement mutuel, Demande de révision de la prestation compensatoire, Mise en demeure de payer une pension alimentaire ou une prestation compensatoire, Convention de divorce par consentement mutuel, Formulaire d'information de l'enfant mineur dans le cadre d'un divorce par consentement mutuel. L'instauration du divorce obéit aux mêmes principes, les femmes étant les plus demandeuses, ce qui amène certains hommes politiques à en contester le principe à partir de 1795. Contrairement au trône d'Angleterre, qui a des règles fixes, la succession se faisait selon la coutume, depuis Hugues Capet jusqu'aux États de 1317. En 1932, Jane Valbot interrompt à deux reprises, en janvier et en février, une séance du Sénat en lançant des tracts dans l'arène et en s'enchaînant à l'un des bancs. DES EFFETS ET DE L'APPLICATION DES LOIS EN GENERAL. Néanmoins, l'État les considère comme « un pivot du retour aux valeurs traditionnelles et familiales »[61]. Par la loi du 13 juillet 1965, la femme mariée peut disposer librement de ses biens[72]. Des militantes portant pancartes, dont le nombre excède cependant rarement la dizaine, font le pied de grue dans le jardin du Luxembourg à chaque nouvelle séance ; elles sont régulièrement arrêtées et conduites au poste de police[81]. Néanmoins, on relève qu'un tiers de ces administratrices sont non françaises (alors que pour les hommes, seulement 26,02 % sont de nationalité étrangère)[118]. C'est sous l'impulsion de Louis Ier le Pieux (roi de 814 à 840) que les monarques francs se convertissent à la monogamie, par souci religieux et pour s'opposer aux coutumes des Barbares. L'anti-féminisme de Proudhon ou de Michelet (La femme, 1859, et Les femmes et la Révolution, 1854 ; « chaque parti périt par les femmes », écrit-il alors à propos de la Révolution[30]) influence alors durablement les esprits[30]. Certaines espèrent tirer parti de ce loyalisme. Les deux premières restent en poste jusqu'au 21 juin 1937, la dernière ayant démissionné trois mois après sa nomination pour des raisons de santé. Sous la IIe République, la loi Falloux avait fixé en mars 1850 l'objectif d'une école primaire pour filles dans chaque commune de plus de 800 habitants[52]. En 1622, Marie de Gournay étudie dans Égalité entre les hommes et les femmes les différences hiérarchiques entre les genres, invitant à les dépasser[8]. Le Code pénal écrit en 1810 indique qu'une épouse adultère risque de trois mois à deux d'emprisonnement, alors que le mari une amende allant de 100 à 2 000 francs[39]. Le médiéviste Philippe Contamine note qu'à l'époque de Jeanne d'Arc, « les femmes peuvent disposer […] d'un pouvoir naturel et légitime dans l'ordre politique en raison de la patrimonialisation des ressources et des droits que nous dirions publics. Le 1er mai 1879, le ministre Jules Ferry nomme Pauline Kergomard déléguée à l'inspection des salles d'asiles chargées de l'accueil des enfants en bas âge, devenues en 1881 des écoles maternelles, qu'elle développe et améliore jusqu'à sa retraite, en 1917[61]. Majoritairement, le pouvoir est héréditaire et familial. Mais le privilège de sexe est resté sous-entendu dans cette Constitution qu'il sape dans sa base, parce qu'il est la négation des principes sur lesquels elle est fondée »[51]. Cette dernière est présente en mars 1915 à la Conférence internationale des femmes socialistes, qui réunit à Berne (Suisse), à l’initiative de Clara Zetkin, les militantes restées fidèles à l’internationalisme. Vous ne pouvez donc pas recevoir vos allocations de chômage. Le mot lui-même de « féminisme » attribué à tort[1] à Charles Fourier par Louis - Devance (qui ne cite pas sa source) est forgé par un médecin français du nom de Ferdinand Valère Faneau de la Cour, dans un ouvrage médical datant de 1871 ayant pour titre Du féminisme et de l'infantilisme chez les tuberculeux[2],[3],[4], mais la première militante politique à l'employer couramment est Hubertine Auclert, en 1882[5]. Il est à noter qu'à la différence des suffragettes britanniques, qui n'hésitaient pas à utiliser la violence et participer à des actions illégales, les mouvements féministes français restent soucieux d'employer des moyens « légaux et respectables »[65]. Depuis les dernières élections législatives de 2007, la France figure au 58e rang mondial et au 13e rang en Europe pour la représentation des femmes au parlement. Accord qui restera lettre morte. À la suite de leurs protestations, les femmes se voient accorder le droit au travail au même titre que les hommes ; les ateliers nationaux leur sont ouverts, avec retard, le 10 avril. Les moyens dont disposent les grandes fédérations leur permettent de mener des campagnes de grande ampleur : pour les élections municipales de 1929, l'UFSF distribue ainsi deux millions de tracts et 50 000 affiches sur l'ensemble du territoire[79]. La place des femmes en politique en France a évolué au fil des siècles. Exceptionnellement, Théroigne de Méricourt est invitée à s'exprimer au club des Jacobins[29]. Durant la Première Guerre mondiale, la grande majorité des organisations féministes en France soutient l’effort de guerre : « dès la déclaration de guerre, les féministes se rallient à l'union sacrée et remettent à plus tard leurs revendications pour se consacrer à leurs devoirs de « braves Françaises », multipliant les œuvres sociales »[69]. Amalgamés avec l'Ancien régime, ces salons et la place que prennent ces femmes seront rejetés à la Révolution, Olympe de Gouges parlant même de « l'administration nocturne des femmes »[27]. En 2011, selon l'observatoire Ethics & Boards, on en compte désormais 20,62 % au sein des entreprises du CAC 40[118]. Elles lancent des pétitions, sont reçues par les instances politiques. En juillet 1992, Hélène Carrère d'Encausse, Simone Veil et Françoise Gaspard écrivent à François Mitterrand pour lui demander de forcer les choses pour que des femmes soient admises au Panthéon (Sophie Berthelot y repose depuis 1907, mais seulement en qualité d'épouse de Marcelin) ; c'est chose faite en 1995 avec l'entrée des cendres de la physicienne Marie Curie. Des hommes politiques de gauche (Jean Jaurès, Marcel Sembat, René Viviani ou Fernand Buisson) et de droite (Louis Marin) sont sensibles aux revendications des féministes et soutiennent leurs démarches[35]. Le Mouvement de libération des femmes (MLF) apparaît dans l’espace public. En 2017, lors des dernières élections législatives, l'Assemblée nationale atteint un nombre record de femmes : 224, soit 39 % des députés. Désormais, les femmes distribuent aussi le courrier, s’occupent de tâches administratives et conduisent les véhicules de transport. Karen Offen, « Des modèles nationaux ? La législation concernant la parité dans les scrutins « à listes » prend forme à partir des années 2000. Jeanne n'est donc pas de prime abord évincée en tant que fille, l'université de Paris déclarant le 3 février 1317 « Philippe mieux placé que Jeanne, car il n'était séparé de Saint Louis que par deux génération contre trois pour sa nièce »[9]. Ce danger clérical, agité comme un chiffon rouge, servira longtemps par la suite pour mieux exclure les femmes du suffrage universel »[35]. Elle est en règle générale versée par le parent qui n'héberge pas l'enfant. Le juriste Philippe de Beaumanoir note ainsi « Dame ne doivent rester sans douaire »[6]. Les programmes restent définis en fonction des rôles sociaux assignés aux femmes (y figurent les travaux ménagers et la puériculture) ; les couvents et congrégations prennent majoritairement en charge l’éducation des jeunes filles. Philippe V décède en 1322, il n'a pas d'héritier mâle (mais quatre filles). Le 7 août 1914, les femmes sont ainsi appelées à travailler par le chef du gouvernement Viviani[74]. Elles votent pour la première fois aux élections municipales d'avril 1945, pour la seconde aux élections cantonales de septembre 1945 (où sont élues 39 conseillères régionales[28]) ; le premier scrutin national auquel elles participent sont les élections législatives d'octobre 1945 (33 femmes deviennent députées, 16 du PCF, 6 de la SFIO, 8 du MRP, une de l'Union républicaine et résistante, une de le République populaire et paysan et une de l'Union républicaine[87]) : bien qu'il n'y ait pas de « vote féminin », on remarque une certaine tendance à se diriger vers le MRP[71]. Au XIe siècle, la réforme grégorienne met fin à la clérogamie. Ce dispositif est renforcé en juillet 2014 par la Loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, puis un temps menacé en 2015 par un projet de loi sur le dialogue social[124]. Sous la Révolution, à la suite du discours de l'abbé Sieyès du 20-21 juillet 1789, distinguant entre citoyens « actifs » et « passifs », les femmes furent classées, comme les enfants, les étrangers et tous ceux ne pouvant s'acquitter d'un cens électoral, dans cette seconde catégorie. Le journal La Fronde, créé par Marguerite Durand est le premier « quotidien entièrement rédigé, imprimé et vendu par des femmes »[28]. En 1801, l'homme politique d'extrême gauche Sylvain Maréchal publie un « projet de loi portant défense d'apprendre à lire aux femmes »[37]. Les plus inexpérimentées se forment via des ateliers qui enseignent la technique de l'art oratoire et affinent la rhétorique suffragiste[77]. Alors qu'à partir du 7 novembre 1944, l'Assemblée consultative siège désormais à Paris, 16 femmes font partie de cette nouvelle assemblée Lucie Aubrac, Madeleine Braun, Gilberte Brossolette, Marie Couette, Claire Davinroy, Andrée Defferre-Aboulker, Alice Delaunay, Martha Desrumeaux, Annie Hervé, Marie-Hélène Lefaucheux, Mathilde Gabriel-Péri, Pauline Ramart, Marthe Simard, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Marianne Verger et Andrée Viénot. Dans sa conception de la politique, qu'il veut moderne et sur laquelle il a fait campagne, il entend les revendications féminines et nomme ainsi des femmes ministres, comme Simone Veil à la Santé, ou à la tête d'institutions (Jacqueline Baudrier comme PDG de Radio France) ; elles ont la particularité d'appartenir à la société civile, alors que François Mitterrand, lors de son premier mandat de président, fera (du moins au départ), plus appel à des femmes politiques de terrain qu'à des technocrates (comme l'énarque Ségolène Royal en tant que conseillère)[89].